Lettre d'informations nutritionnelles pour les professionnels de santé

Lettre d'informations nutritionnelles pour les professionnels de santé

Infos-nutrition

n°35 - Eté 2022

Surpoids post covid : alerte maximale

Le Sénat relaie le cri d’alarme de l’OMS face à la hausse post-covid du surpoids et de l’obésité en Europe. Aucun pays n’est épargné.

Pour y faire face le Sénat préconise un renforcement des mesures prises par les pouvoirs publics. Différentes actions possibles sont listées. L’accent est mis sur l’importance de développer des comportements favorables à la santé sans culpabiliser les individus.

BANCO pour lutter contre l’obésité pédiatrique

Le portail en ligne BANCO a été créé par différentes équipes spécialisées dans la prise en charge de l’obésité infantile.

Entièrement gratuite, cette plateforme propose à tous les professionnels impliqués dans la lutte contre l’épidémie, notamment les diététiciens, de se former et/ou d’améliorer ses pratiques grâce à des cours en ligne (par exemple e-learning sur l’entretien motivationnel) mais aussi des outils utilisables au quotidien que ce soit en groupe (film documentaire « Ça balance ») ou en individuel (dépliants, etc.). 

Partage d’expérience autour de l’alimentation des personnes âgées

Après avoir rappelé les spécificités de la nutrition du sujet âgé et de la problématique de la dénutrition, un état des lieux de la situation en Pays de la Loire est réalisé.

Le rapport présente ensuite une série d’outils et d’initiatives locales transposables dans d’autres régions. Il répertorie également les différentes structures d’appui que l’on peut retrouver à l’échelle d’un département ou d’une région.

Enfin des recommandations sont proposées pour la prise en charge de l’alimentation du sujet âgé à domicile ou en institution.

Des pistes pour une alimentation plus durable

Le dernier avis du Conseil National de l’Alimentation présente les tendances comportementales émergentes de la population vis-à-vis d’un système alimentaire plus durable.

Il propose ensuite une cinquantaine de recommandations visant à répondre aux principales préoccupations ainsi identifiées : le rééquilibrage entre les consommations animales et végétales, le développement de circuits de production et de distribution plus durables, l’enjeu des outils numériques (et notamment des réseaux sociaux) en tant que facilitateurs de la mise en place de nouveaux comportements notamment chez les plus jeunes.

Les outils éducatifs du programme « Fruits et produits laitiers à l’école »

Pour accompagner les programmes européens « Fruits et légumes à l’école » et « Lait et produits laitiers à l’école », le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire met à disposition des outils éducatifs construits en partenariat avec les ministères de la Santé et de l’Education.

Pour chaque niveau scolaire (maternelle, élémentaire, collège, lycée), sont ainsi proposés une vidéo ludique et éducative, une fiche support enseignant et un set de table avec des informations et des activités à réaliser. L’ensemble des documents est téléchargeable et imprimable gratuitement. Des versions adaptées sont disponibles pour l’Outre-mer.

Le ministère de l’Education propose des ressources complémentaires pour se former à la mise en œuvre d’actions d’éducation à l’alimentation et au goût auprès des élèves.

Limiter le soja en restauration scolaire

Les restaurations collectives (RC) sont désormais obligées de diversifier les sources de protéines proposées. Parmi les alternatives végétales, le soja occupe une place de choix. 

Trois associations ont analysé la composition détaillée des produits à base de soja disponibles en RC : origine du soja, teneur en isoflavones, présence d’additifs, nombre d’ingrédients et niveau d’ultra-transformation, valeurs nutritionnelles et prix.

Leur conclusion est sans appel : par précaution, il est prudent de limiter les plats, desserts et boissons à base de soja en restauration scolaire.

Des repères pratiques sont donnés pour mieux les choisir lorsque leur utilisation a lieu.

ONCOLIFE, l’appli pour les patients en post-cancer

Soutenue par le Fond Français pour l’Alimentation et la Santé et AG2 La Mondiale, l’application a été co-construite avec l’équipe de nutrition de l’hôpital Bichat AP-HP et des patients en post-cancer.

Cette web-application permet aux patients de maintenir un lien en distanciel avec des experts en nutrition, activité physique et oncologie et d’appartenir à une communauté.

Elle propose des outils interactifs pour apprendre à gérer au mieux le quotidien post-cancer.

Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates

Selon le rapport actualisé de l’ANSES, en France, toutes sources d’exposition confondues, près de 99 % de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA) établies par l’Efsa en nitrates et/ou nitrites.

Cependant, l’association entre le risque de cancer colorectal et la consommation de nitrates et nitrites étant reconnue, par précaution, l’Agence recommande de réduire l’exposition. 

Pour cela, trois leviers sont identifiés :

- limiter l’utilisation des sels nitrités dans les charcuteries (l’utilisation de bouillons végétaux naturellement riches en nitrates n’étant pas une solution), 

- maîtriser la teneur en nitrates de l’eau et des sols,

- réduire sa consommation de charcuterie à moins de 150g par semaine (jambon « blanc » ou cuit compris).

Complément alimentaire au curcuma : attention danger !

Utilisé comme épice, le curcuma est de plus en plus fréquemment présent dans des compléments alimentaires pour ses potentielles propriétés digestives, antioxydantes ou anti-inflammatoires.

La curcumine (molécule active) étant naturellement peu disponible, les industriels ont développé de nouvelles formules la rendant davantage active… non sans risque. Le dispositif de Nutrivigilance de l’ANSES a répertorié plus de 100 effets indésirables potentiellement liés à sa consommation dont 15 hépatites. 

L’ANSES recommande donc d’éviter sa consommation chez les personnes souffrant de pathologies des voies biliaires, ainsi qu’en cas de prise d’anticoagulants, anticancéreux et immunosuppresseurs dont l’efficacité pourrait être altérée.

Lettre d'information nutritionnelle réalisée à l'initiative du Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelle

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