Lettre d'informations nutritionnelles pour les professionnels de santé

Lettre mensuelle d’informations nutritionnelles destinée aux professionnels de santé

Infos-nutrition

n°37 - octobre 2022

Apports en fer et vitamine D, où en est-on ?

À la suite de la publication des nouvelles RNP par l’ANSES, le Haut Conseil de la Santé Publique a fait le point sur le statut de la population française en fer et en vitamine D.

Pour chaque micronutriment, le HCSP précise les groupes à risque d’apports insuffisants, rappelle les outils de diagnostic existants et se prononce également sur les mesures à mettre en place (axe de prévention, conseils nutritionnels, pertinence d’un enrichissement ou d’une supplémentation).

Cet avis doit servir de base à l’ajustement des repères nutritionnels élaborés par Santé Publique France.

Pour tout savoir sur le goût

L’INRAE profite de la semaine du goût pour proposer d’améliorer ses connaissances autour du goût des aliments.

Au programme : la physiologie du goût, les 5 sens, les saveurs d’un aliment, la place de l’apprentissage, de l’environnement, du cerveau et bien plus encore, le tout sous une forme ludique avec des infographies, des vidéos, ou des quiz pour tout comprendre sur le sujet.

Une mine de ressources pour approfondir ses propres connaissances ou utiliser comme support dans des ateliers sur le goût avec différents publics tout au long de l’année.

Surveillance accrue pour les allégations

L’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé est strictement encadrée en France.

Malgré cela, la DGCCRF, dans le cadre de ses actions de contrôle, a relevé près de 60% de non-conformités, notamment à l’intérieur du marché des compléments alimentaires.

Afin de retrouver plus facilement les allégations utilisables, la DGCCRF propose sur son site un nouvel outil.

Le mixeur pour jouer autour de l’équilibre alimentaire

La métropole du Grand Lyon propose ce jeu sur l’équilibre alimentaire, téléchargeable en ligne et entièrement gratuit.

Ce jeu de cartes permet d’animer des séances autour de l’équilibre alimentaire chez les seniors, que ce soit lors d’une animation de groupe ou dans le cadre d’une consultation.

Il permet une éducation nutritionnelle complète : du repérage des habitudes alimentaires à l’acquisition de compétences dans la réalisation de menus équilibrés ou la réalisation de courses pour la préparation d’un repas ou d’un atelier cuisine.

Des fiches pratiques contre le surpoids pédiatrique

Le Club Européen des Diététiciens de l’Enfance (CEDE), constitué en majorité de diététiciens spécialisés en pédiatrie, partage son expertise en proposant 16 fiches thématiques pour aider à la prise en charge des enfants de 6 à 12 ans en situation de surpoids ou d’obésité.

Un guide à l’attention des professionnels complète le dispositif.

Le kit est vendu au prix de 45 euros sur le site du CEDE.

Traiter le diabète de type 2 par la chirurgie

La chirurgie bariatrique chez des patients en obésité de grade II ou III a permis d’observer des rémissions du diabète de type 2 (DT2). Ceci a conduit à l’émergence de la chirurgie métabolique (CM, ou traitement chirurgical du DT2). 

Dans le rapport de la HAS, les experts sollicités estiment que les résultats, d’efficacité et de sécurité, sont en faveur de la CM uniquement en cas d’obésité de grade I. Des rémissions du DT2 seraient observables dans les 3 ans dans 30 à 40% des cas.

Sucre et cancer

Le réseau Nacre s’efforce de faire le point sur les idées reçues entre alimentation et cancer. Après le soja, c’est au tour du sucre.

A partir des dernières études, le réseau propose une vidéo et un dépliant pour faire le point sur la question.

Ses conclusions : le lien direct entre la consommation de sucre et le risque de cancer n’est pas encore établi avec certitude, mais des travaux de recherche sont en cours. Dans l’attente de plus amples connaissances, les recommandations de l’ANSES « limiter le sucre à moins de 100g/jour (hors celui contenu naturellement dans les produits laitiers) » et « limiter la consommation de sodas et jus de fruit à un verre maximum par jour » restent valables.

Un PNNS pour l’Outre-mer

Les territoires ultra-marins font face à des inégalités de santé spécifiques : prévalence plus élevée de l’obésité et du diabète, précarité, surconsommation d’aliments gras et sucrés, etc.

Pour y faire face, le PNNS a prévu un volet distinct.

Quelques exemples d’actions :

- transversales : accès facilité des enfants scolarisés à un repas équilibré grâce à une tarification sociale améliorée, mise à disposition d’eau potable et fraîche en milieu scolaire pour encourager sa consommation ; 

- territorialisées : déploiement d’une campagne de promotion de l’allaitement maternel à Mayotte, développement de l’accès à la restauration collective en Guyane, multiplication des épiceries sociales et promotrices de santé en Guadeloupe.

Réalisée à l’initiative du Centre de Ressources et d’Informations Nutritionnelles et rédigée par Christine Lacroix, diététicienne-nutritionniste

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