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Alimentation de l’enfant : impact du statut socio-économique

Brèves scientifiques
Publié le 27/03/2017
Modifié le 11/05/2021
Modifié le 11/05/2021
Temps de lecture : 3 minutes

Les enfants et adolescents français des catégories socio-économiques (CSE) basses consomment moins de fruits, légumes et yaourts, et plus de boissons sucrées que ceux des catégories élevées.

C’est ce que montrent les données de l’enquête INCA2 analysées afin de préciser les liens entre différents indicateurs socio-économiques (profession, niveau d’études de l’adulte responsable, revenus du foyer et indices composites) et consommations alimentaires, pour un échantillon représentatif français de 574 enfants (3-10 ans) et 881 adolescents (11-17 ans).

Comparativement à ceux de la CSE la plus élevée, les enfants et adolescents de la CSE basse consomment quotidiennement :

  • moins de fruits et légumes (de -39 g à -75 g selon l’indicateur socio-économique et la classe d’âge considérés) ;
  • moins de yaourts ;
  • et plus de boissons sucrées (de +20 g à +92 g).

Les autres résultats significatifs mis en évidence dans la CSE basse sont :

  • chez l’enfant, moins de confiseries et plus de féculents, viandes, lait et pizzas/sandwichs consommés ;
  • chez l’adolescent, moins de pâtisseries et plus de viandes transformées et desserts lactés consommés, ainsi qu’une augmentation des glucides et une diminution des lipides dans la ration.

L’utilisation des différents indicateurs socio-économiques aboutit à des résultats analogues, même si les écarts sont plus marqués lorsque le niveau d’études est pris en compte. Cette étude confirme le besoin d’adapter les recommandations nutritionnelles en fonction des spécificités socio-économiques de la population.

Drouillet-Pinard P, et al. Public Health Nutr 2016. Doi:10.1017/S1368980016002895.