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Le rôle de l’alimentation dans la sclérose en plaque

Brèves scientifiques
Publié le 15/01/2018
Modifié le 11/05/2021
Modifié le 11/05/2021
Temps de lecture : 3 minutes

En cas de sclérose en plaque (SEP), ni l’alimentation, ni d’autres thérapies alternatives ne peuvent remplacer les traitements conventionnels. Cependant certains nutriments pourraient améliorer le quotidien des malades et réduire le risque de rechute. C’est ce que montre une revue de la littérature qui a analysé 47 articles publiés entre 2005 et 2015.

L’inflammation constitue le principal mécanisme en cause dans l’apparition et l’évolution de la maladie. Une supplémentation en EPA, DHA et antioxydants, permettrait de réduire l’inflammation cellulaire et ainsi de diminuer la fatigue et le risque de rechute. Il y a des preuves suffisantes pour affirmer que la carence en vitamine D est un facteur de risque pour la SEP. Selon plusieurs études, le taux de vitamine D   pourrait constituer un biomarqueur de la maladie.

D’autres travaux ont montré une corrélation négative entre la concentration en vitamine B12 et le score EDSS (Expanded Disability Status Scale). La vitamine B12 joue un rôle majeur dans le système nerveux central et dans la constitution de la gaine de myéline des fibres nerveuses. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si le traitement par des compléments de vitamine B12 pourrait retarder la progression de la maladie.

Enfin, une dénutrition est présente chez 11,8% des patients avec une SEP contre seulement 2% chez les patients ayant une autre maladie chronique.

Au total, une intervention nutritionnelle pourrait influencer le degré de réponse inflammatoire des patients et constituer un traitement complémentaire possible de cette maladie. De nouvelles études sont nécessaires afin d’en préciser les modalités.

Bagur MJ & al. Adv. Nutr. 2017 ; 8 : 463-72. Doi :10.3945/an.116.014191