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De l’importance des micronutriments dans la prévention des maladies chroniques

Brèves scientifiques
Publié le 08/07/2019
Modifié le 10/05/2021
Modifié le 10/05/2021
Temps de lecture : 4 minutes

De nombreux micronutriments jouent un rôle important pour la prévention des maladies chroniques. La promotion d’apports adaptés chez les personnes âgées peut contribuer à préserver leur santé musculo-squelettique, cognitive et cardiovasculaire.

Les programmes en santé visant à réduire les risques de maladies non transmissibles (MNT) (ou maladies chroniques) particulièrement fréquentes chez les personnes âgées se focalisent le plus souvent sur la diminution de la consommation de certains nutriments, tels que le sel, le sucre ou les graisses saturées, plutôt que de promouvoir la consommation d’autres micronutriments pourtant primordiaux dans cet objectif. Une revue de littérature fait le point sur l’état des connaissances concernant les rôles des micronutriments dans la réduction des risques des MNT les plus courantes chez les personnes âgées.

Tout d’abord, concernant la santé musculo-squelettique, des apports inadaptés en vitamine D, calcium et vitamine K sont associés à des troubles tels que l’augmentation du risque de fractures. Aussi, l’augmentation de l’apport en vitamine D, combinée à une hausse de l’apport en calcium et possiblement en vitamine K, est associée à une diminution du risque de fracture de la hanche.

Les troubles cognitifs sont, eux aussi, associés à des déficiences d’apport en micronutriments : principalement les vitamines des groupes B (acide folique (B9), B6 et B12), C, D et E, ainsi que les acides gras polyinsaturés de type oméga 3 (en particulier l’acide docosahexaénoïque (DHA)). Le maintien d’apports alimentaires adaptés de ces nutriments et parfois la supplémentation ont montré des résultats positifs pour améliorer les performances cognitives et ralentir la progression de la démence.

Plusieurs micronutriments jouent également un rôle primordial dans la santé cardiovasculaire. Les vitamines du groupe B, par leur impact bénéfique sur la concentration en homocystéine peuvent réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. Les vitamines C et D, ainsi que certains peptides bioactifs du lait peuvent contribuer à diminuer l’hypertension. Enfin, les acides gras oméga 3, la vitamine D et le chrome peuvent, quant à eux, réduire le risque de diabète.

Pour conclure, les auteurs mettent en avant que l’apport et le statut inadéquats en certains micronutriments sont communs chez les personnes âgées, ce qui représente un risque pouvant favoriser le développement des MNT. Cette revue de littérature met en lumière l’importance de promouvoir l’optimisation des apports en micronutriments en prévention des MNT, en particulier dans les populations qui présentent les statuts les plus bas.

BRUINS, MJ. VAN DAEL, P. EGGERSDORFER, M. The role of nutrients in reducing the risk for noncommunicable diseases during aging. Nutrients, 2019, 11, 85 (doi: 10.3390/nu11010085).