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Le goût des enfants déterminé au plus jeune âge

Brèves scientifiques
Publié le 18/04/2016
Modifié le 14/05/2021
Modifié le 14/05/2021
Temps de lecture : 4 minutes
Aliments

L’influence, d’une part, du comportement des parents (restrictif ou permissif), de l’alimentation donnée à leur enfant à 4, 8 et 12 mois et, d’autre part, de la néophobie alimentaire de ces enfants à 4 ans, sur leurs préférences alimentaires à l’âge de 5 ans.
L’influence, d’une part, du comportement des parents (restrictif ou permissif), de l’alimentation donnée à leur enfant à 4, 8 et 12 mois et, d’autre part, de la néophobie alimentaire de ces enfants à 4 ans, sur leurs préférences alimentaires à l’âge de 5 ans ont été évaluées chez plus de 1 100 enfants issus de la cohorte française EDEN.
À 5 ans, les enfants sont invités à évaluer leurs préférences alimentaires sur une échelle d’appréciation allant du smile « content » à « pas content » et codifiée de 0 à 10 pour le côté vu par l’examinateur. Les groupes des fruits et légumes (FL) et des viandes-poissons-oeufs (VPO) obtiennent un score de 6,4 ; les fromages 4, et les desserts 6,7.
La néophobie est stable entre 2 et 4 ans et en moyenne modérée, et l’étude montre qu’elle influence les préférences alimentaires à 5 ans : une forte néophobie à 4 ans réduisant l’appétence quel que soit le groupe d’aliments concerné.
En revanche, l’influence des autres facteurs varie suivant les groupes alimentaires. Ainsi, un allaitement prolongé, suivi d’une diversification tardive et de l’emploi plus fréquent de préparations maison favoriseraient une attirance pour les VPO à 5 ans. À 2 ans, plus le comportement des parents est restrictif (en général en lien avec un contrôle du poids de l’enfant) ou peu permissif, plus l’attirance de l’enfant pour le sucré sera grande à 5 ans.
Enfin, plus l’enfant consomme de FL au goût acide et amer ou de fromage à odeur forte à 3 ans, plus son attirance sera grande à 5 ans pour ces aliments, alors que cette relation ne se retrouve pas avec les VPO et les desserts. D’où l’importance de proposer précocement et de façon répétée à l’enfant les FL et le fromage.

Lun Yuan W, et al. Int J Behav Nutr Phys Act 2016;13-20. DOI :10.1186/s12966-016-0342-5