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Maigrir en prenant, tout simplement, le temps de manger…

Brèves scientifiques
Publié le 03/02/2014
Modifié le 11/05/2021
Modifié le 11/05/2021
Temps de lecture : 4 minutes
population

Cette étude clinique iranienne montre l’effet bénéfique de la consommation d’une partie du repas (une entrée) 15 minutes avant le plat principal, dans le cadre d’un régime hypocalorique prescrit à des patients obèses ou en surpoids. Cet essai clinique randomisé a été mené sur 60 sujets majeurs en surpoids ou obèses recrutés dans un hôpital iranien. Ils se sont vus prescrire un régime hypocalorique (-200 à -500 kcal/jour) pendant trois mois et ils ont été répartis en deux groupes.
Les sujets du groupe test consommaient une partie du repas 15 minutes avant le plat principal (déjeuner et dîner). Cette « entrée » était composée de salade verte, d’un yaourt et d’un verre d’eau. Les sujets du groupe contrôle consommaient leur repas en une fois.

Résultats :

  • Le poids corporel, le tour de taille, le taux de triglycérides et de cholestérol total sanguins et la pression systolique sanguine ont diminué de manière plus marquée dans le groupe test.
  • La glycémie à jeun et le taux de LDL-cholestérol ont diminué de manière significative uniquement dans le groupe test.
  • La prise énergétique sur la journée s’est révélée finalement plus faible de 200 Kcal en moyenne dans le groupe test, tout comme la part de glucides (53% des apports vs 61,5%).

Selon les chercheurs, ces résultats s’expliqueraient par une meilleure sensation de satiété dans le groupe test. Elle ne peut pas être imputée à un plus grand apport en fibres ni à la palatabilité des aliments, puisque les régimes étaient similaires. En revanche, des concentrations sanguines plus élevées en hormones anorexigènes (CCK par exemple) au début du repas principal pourraient l’expliquer en partie : la sécrétion de ces hormones ayant lieu 10 à 30 minutes après le début du repas, elle pourrait être initiée par la prise de l’encas chez le groupe test. Néanmoins, cela n’a pas été vérifié, les taux de ces hormones n’ont pas été mesurés dans la présente étude.

La conclusion que nous en tirons : une entrée de faible densité énergétique, contenant peut-être une source de protéines, consommée sans précipitation au début de chaque repas, voir en aménageant une pause entre cette entrée et le plat qui suit, pourrait aider les patients en surpoids ou obèses à diminuer de façon significative leur consommation spontanée en calories.

L. Azadbakht, F. Haghighatdoost, G. Karimi et col. (2013), Effect of consuming salad and yogurt as preload on body weight management and cardiovascular risk factors : a randomized clinical trial, International Journal of Food Sciences and Nutrition; 64 (4):392-399.