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Manger davantage de fruits et légumes n’améliore pas les marqueurs de risque cardio vasculaire chez les adultes en surpoids

Brèves scientifiques
Publié le 27/07/2015
Modifié le 14/05/2021
Modifié le 14/05/2021
Temps de lecture : 4 minutes

Consommer 2, 4 ou 7 portions de fruits et légumes par jour n’aurait pas d’effet sur les marqueurs biologiques du risque cardiovasculaire d’adultes en surpoids ou obèses. En Irlande, une étude d’intervention contrôlée randomisée a été menée auprès de 89 participants en surpoids ou obèses dont l’IMC était compris entre 27 et 35 kg.m-2. Les conditions d’inclusion étaient de manger au maximum 160g de fruits et légumes par jour en moyenne et d’avoir un risque estimé de développer une maladie cardio vasculaire ou supérieur ou égal à 20% sur 10 ans.
Les participants ont été tirés au sort et répartis en 3 groupes. Durant 12 semaines consécutives, un groupe consommait conformément à ses habitudes moins de 2 portions de fruits et légumes par jour (160g), un groupe 4 portions (320g) et le 3ème groupe 7 portions (560g). En début d’étude et en fin de 12ème semaine, les lipides sanguins (LDL cholestérol, triglycérides) et la C reactive protein (CRP) étaient mesurés, de même que la pression artérielle, les mesures anthropométriques et la composition corporelle. Un auto-questionnaire évaluait la consommation des fruits et légumes et un dosage de micronutriments témoignait du suivi des prescriptions. Au total les prescriptions de consommation en fruits et légumes ont bien été suivies par les participants et la consommation énergétique quotidienne est restée stable.
Sur 12 semaines, aucun effet dose-réponse n’a été observé pour les consommations de 2, 4 ou 7 portions de fruits et légumes, que ce soit pour les lipides sanguins, la pression artérielle, la CRP ou le poids.
Les auteurs pensent qu’il pourrait être intéressant d’étudier des sous-catégories de fruits et légumes, notamment les plus riches en polyphénols et antioxydants. Toutefois, ce ne serait peut-être pas tant la quantité consommée de fruits et légumes qui serait bénéfique, et sur laquelle il faudrait porter les efforts de promotion, mais la variété au sein d’habitudes alimentaires et d’hygiène de vie plus globale.

McEvoy C T, Wallace I R, Hamill L.L et col. (2015) Increasing fruit and vegetable intake has no dose-response effect on conventional cardiovascular risk factors in overweight adults at risk of developing cardiovascular disease, The Journal of Nutrition, doi:10.3945/jn.115.213090.