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Des aliments plutôt que des compléments

Brèves scientifiques
Publié le 14/02/2011
Modifié le 11/05/2021
Modifié le 11/05/2021
Temps de lecture : 3 minutes

Les effets positifs de la supplémentation en antioxydants ne perdurent pas après son arrêt.L’étude SU.VI.MAX s’est déroulée entre 1994 et 2002 et a porté sur plus de 12 000 Français de 35 à 60 ans. Cette étude d’intervention randomisée, en double aveugle contre placebo, avait montré une réduction significative de l’incidence du cancer et de la mortalité totale chez les hommes supplémentés à dose nutritionnelle (vitamines C et E, béta-carotène, zinc, sélénium) vs le groupe placebo. Mais l’effet dure-t-il après l’arrêt de la supplémentation ? Les participants ont continué à être suivis par un questionnaire tous les 6 mois.

Cinq ans après la fin de l’intervention, les effets de la supplémentation en antioxydants ont disparu : la réduction du risque de cancer et de la mortalité n’est plus évidente. Doit-on pour autant recommander à la population générale de se supplémenter en antioxydants tout au long de la vie ?

Les auteurs restent réservés car les études d’intervention qui portent sur la supplémentation en antioxydants montrent également une augmentation du risque de certains cancers, y compris SU.VI.MAX chez les femmes. Même pris à dose nutritionnelle, les compléments alimentaires  pourraient avoir des effets négatifs chez les sujets à risque ou en début de phase de cancérisation. Une alimentation équilibrée et variée reste la meilleure approche de santé publique.

Hercberg S, et al., Incidence of cancers, ischemic cardiovascular diseases and mortality during 5-year follow-up after stopping antioxidant vitamins and minerals supplements: a postintervention follow-up in the SU.VI.MAX Study, Int. J. Cancer 2010 ; 127(8):1875-81.